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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 09:48

Annecy :

 

Les journalistes rencontre les parlementaires

 

A  Annecy (Haute-Savoie), les huit parlementaires (cinq députés UMP et trois sénateurs : deux UMP et un nouveau centre) ont reçu la plate forme intersyndicale des journalistes et l'appel à la journée d'action de la fédération européenne des journalistes de ce lundi 5 novembre.

 

Dans l'après midi de lundi, alors que leurs collègues manifestaient à Paris devant l’Assemblée nationale, les délégués des syndicats de journalistes USJ CFDT et SNJ, et représentants du Club de la presse des Savoie ont organisé dans le cadre du théâtre Bonlieu à Annecy,une conférence de presse. Deux parlementaires s’y sont associés pendant une heure et demie. Les questions de l’heure, notamment la restructuration de la presse régionale et nationale, ont été abordées avec franchise.

 

Dominique Cheul, délégué CFDT du Dauphiné libéré, Jean-François Cullafroz, co-secrétaire général de l'Union syndicale des journalistes CFDT, Andrée Montmasson et Gérard Fumex, tous deux membres du bureau du Club de la presse des Savoie, ont exposé à Lionel Tardy (député Annecy) et Pierre Hérisson (sénateur-maire de Sevrier) les préoccupations des journalistes : maintien d’un pluralisme de l’information, intégration des chartes d’éthique dans le cadre des textes de loi qui régissent les journalistes et reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle.

 

Lionel Tardy, nouveau député, a exprimé la nécessité d'une presse locale de qualité et d'investigation en soulignant que la presse nationale doit veiller à ne pas tomber dans l'uniformité. Pierre Hérisson a manifesté son intérêt aux revendications des journalistes.

 

Pour prolonger cette journée d'action européenne, la mobilisation des 38 000 journalistes se poursuit au plan national. En Haute-Savoie, un débat sur la presse devrait avoir lieu dans les semaines à venir.

 

Après avoir présenté, le 4 octobre dernier, ses propositions pour renforcer l’indépendance de la presse française, l’intersyndicale des journalistes (SNJ, USJ-CFDT, SNJ-CGT, SJ-CFTC, SJ-FO) appelle la profession et les citoyens à se mobiliser pour la journée européenne de la liberté de la presse, « Debout pour le journalisme », le lundi 5 novembre

(http://www.ifj-europe.org/default.asp?Issue=StandUpForJournalism&Language=FR).

Organisée dans une trentaine de pays par la Fédération européenne des journalistes (FEJ), cette journée, en droite ligne avec le mouvement des syndicats de journalistes français, a pour objectif de faire prendre conscience aux citoyens européens que le journalisme et l’information sont en danger.

De fait, partout sur le vieux continent, les atteintes à la liberté de la presse, et donc au droit qu’ont les citoyens de bénéficier d’une information indépendante et pluraliste, se multiplient : pressions économiques et politiques, marchandisation de l’information, autocensure, précarité, non-respect du principe de protection des sources, etc. en pâtit.

On peut à cet égard citer de nombreux exemples : en Slovénie, où plus de 400 journalistes protestent contre un gouvernement qui pratique la censure politique. Au Portugal, où le gouvernement vient d’adopter une loi qui limite la protection des sources. En Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark, où des journalistes ont été traduits en justice et même parfois emprisonnés pour avoir refusé de révéler leurs sources. En Italie, où les journalistes de presse écrite sont dans l’impasse pour le renouvellement de la négociation collective depuis deux ans.

En Suisse alémanique, où les journalistes travaillent depuis bientôt trois ans sans convention collective.

Dans la plupart des nouveaux pays membres de l’Union européenne une majorité de journalistes sont contraints d’accepter des contrats de travail précaires, ou faussement « indépendants », dans un marché des médias dominé par une poignéede sociétés d’Europe « de l’Ouest ».

En France comme ailleurs, selon la FEJ, « nous voyons se rejoindre les démons de l’ingérence politique, de l’autocensure, de la concentration des médias et de la précarité dans la profession pour aboutir à un journalisme véritablement malade ».

• A Paris, un rassemblement aura lieu à l'Aseemblée Nationale.  Les

• Des

➭ www.intersj.info 

syndicats de journalistes remettront leurs propositions aux députés avec la pétition (www.intersj.info) qu’ils ont lancée sur la toile après le rassemblement du 4 octobre.cafés citoyens seront organisés dans différentes villes de province.Les clubs de la presse régionaux organiseront, eux aussi, différentes manifestations. D’ici là, on peut soutenir l’action des syndicats de journalistes :

LE 5 NOVEMBRE, JOURNALISTES ET CITOYENS ENSEMBLE

« DEBOUT POUR LE JOURNALISME»

Informations sur la journée européenne de la liberté de la presse :

http://www.ifj-europe.org/default.asp?Issue=StandUpForJournalism&Language=FR

Le 5 novembre, pour tirer la sonnette d’alarme et marquer l’attachement des journalistes à leur métier et des citoyens à leur droit à l’information, des initiatives sont prévues sur tout le territoire.

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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 09:45
Ségolène Royal - je réponds à vos questions - 3 novembre 2007 :


Vous m'interrogez sur le référendum et me demandez pourquoi je ne réclame plus un référendum. Pendant la campagne présidentielle, je me suis engagée en effet à consulter les Français. Ma prise de position actuelle qui consiste à dire oui à une ratification parlementaire du mini-traité peut paraître contradictoire. Elle s'explique par le fait que ce texte étant vraiment minimum, c'est une sorte de règlement intérieur qui permet de fonctionner notamment en prévoyant des décisions à la majorité (je vous invite à vous reporter à l'interview que j'ai donnée dans Libération), cela ne mérite pas un référendum. Tous les autres socialistes européens et notamment le président de l'union, M. Socrates, y sont favorables. Il y a aujourd'hui en France de très graves problèmes de pouvoir d'achat qui diminue, d'injustice fiscale, de recul de la couverture maladie, de ralentissement de la croissance et par contraste, une telle consultation serait perçue comme décalée. Enfin ce que j'avais prévu c'est un référendum sur la réforme des institutions avec un volet sur les institutions européennes.

Certains d'entre vous s'interrogent sur une information parue dans une dépêche et reprise par France Inter notamment selon laquelle j'aurais porté plainte en diffamation contre le livre de Claude Allègre. Je ne sais pas pourquoi cette information sort bizarrement ces jours -ci alors qu'il y a d'autres sujets d'actualité plus importants et que je n'ai pas rendu publique cette action. J'ai en effet assigné les éditeurs de cet ouvrage,comme toutes les publications qui mettent ou mettront en cause ma vie de famille et mes enfants. Et comme l'expérience m'a appris que quand je demande l'euro symbolique de réparation, il y a souvent récidive, désormais je demande une amende afin que cessent une bonne fois pour toutes ces rumeurs détestables. Je pense que la nouvelle année 2008 va balayer tout cela.

Bien attentivement à vous,


Ségolène Royal
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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 09:32
Grenelle, une souris verte ?
Par Bruno Rebelle, conseiller en politique et stratégie environnementale, ancien directeur de Greenpeace France, conseiller de Ségolène Royal.




Le gouvernement vient de communiquer un document présenté comme la « trame de négociation finale » pour le Grenelle de l'environnement. Cette première ébauche est plutôt inquiétante et l'on peut sérieusement redouter que cet exercice pourtant intéressant dans le principe et les ambitions, n'accouche que d'une petite souris, fût-elle un peu verte !
On pourrait commenter les hésitations sur la méthode qui traduisent, probablement, l'inquiétude du de nos dirigeants. La boîte à idées, ouverte par la première phase de Grenelle, avance des propositions qui auraient pu impulser des changements significatifs dans l'organisation du rapport de notre société à la production, à la consommation, à l'environnement. Mais la grogne monte dans les rangs de la majorité, au MEDEF et à la FNSEA… Jusqu'au rapporteur de la commission sur les freins à la croissance, Jacques Attali, qui ne propose pas moins que de retirer le principe de précaution de la Charte de l'environnement, adossée à la Constitution depuis peu. L'Etat, à son plus haut sommet, reprend donc le contrôle de l'exercice… Passés les enthousiasmes initiaux, sur le caractère novateur de ce dialogue multi-acteurs, le naturel revient au galop et on apprend que le Président de la République conclura, lui-même la table ronde prévue fin octobre et fera le tri – probablement sélectif – des mesures « convenables » et de celles qu'il faudrait mieux incinérer au plus vite. Ce Grenelle n'en n'est plus un, l'idée de négociation fait place une fois encore à la décision unilatérale.

Au-delà des commentaires sur la méthode, on doit regretter que cette « trame » reste extrêmement vague sur les engagements qui devront être discutés à la fin du mois d'octobre. Confronté aux critiques des associations, des syndicats et des collectivités, le gouvernement se trouve contraint de proposer une nouvelle version dans quelques jours.
Sans attendre cette copie de rattrapage, il est intéressant d'analyser les propositions dans le domaine réputé prioritaire qu'est la lutte contre le changement climatique. La timidité des objectifs avancés dans les secteurs du bâtiment et des transports ne permettra pas, en l'état, d'infléchir significativement les émissions de gaz à effet de serre dans ces domaines pourtant clefs de l'action. Certes les détails ne sont pas encore arrêtés, mais c'est justement ce qui gêne. C'est évidemment le niveau des exigences en matière d'économie d'énergie qui constituera une possible rupture. Partant dans le flou on risque bien de n'arriver nulle part !

34 milliards pour les transports ?
D'autant que rien n'est dit sur les moyens qui seront débloqués pour engager des politiques publiques ambitieuses. Ainsi en matière de transport, le gouvernement souligne que des investissements de l'ordre de 18 milliards sont nécessaires pour répondre aux besoins des collectivités locales pour les transports collectifs. Un autre paquet de 16 milliards devrait être mobilisé dans les quinze prochaines années pour le développement du TGV. Quand on sait l'état des finances publiques et du déficit budgétaire, on peut être inquiet… Et l'on en vient, bien sûr, à rapprocher ces investissements nécessaires et non financés, des cadeaux fiscaux aux ménages les plus aisés - 15 milliards par an. Une utilisation plus responsable des ressources publiques eût été préférable et probablement plus bénéfique pour la planète.

Faudra-t-il que les Régions qui gèrent depuis 2004 les Trains Express Régionaux augmentant leur fréquentation de 10% par an prennent encore à leur charge ces investissements ? Comment le feront-elles quand une part de leur ressource dépend de la Taxe Intérieur sur les Produits Pétroliers (TIPP), taxe dont le produit baisse d'autant plus vite que les politiques de développement des transports publiques sont plus efficaces ? Le Grenelle mettra-t-il un terme à ce mode de financement qui pénalise d'autant plus les politiques vertueuses quand elles sont efficaces ?
En matière de transport marchandise, l'intention « d'offrir une alternative au camion » n'est soutenue par aucun programme sérieux d'investissement sur les infrastructures, en dehors des réalisations déjà programmées comme le canal Seine Nord-Europe. Bien sûr l'instauration d'une éco-redevance kilométrique sera une bonne nouvelle, si elle n'est pas torpillée avant la fin des négociations. Mais cette mesure ne rapportera qu'un petit milliard d'euros par an en régime de croisière, loin des montants qu'il sera nécessaire d'engager pour transférer sur le rail et la voie fluviale une part significative des camions qui encombrent nos routes et aggravent nos émissions de CO2.

L'impasse énergétique
Toujours en matière d'énergie et de lutte contre le changement climatique, il convient de souligner l'ambition affichée d'atteindre 20% d'énergie renouvelable en 2020… en se rappelant que cet objectif n'est rien d'autre que l'engagement pris par la France avec ses partenaires au Sommet Européen des 8 et 9 mars 2007. Il est préoccupant de constater qu'à aucun moment cet objectif n'est mis en regard d'une nécessaire reconsidération du bouquet énergétique que la France devrait adopter pour atteindre le facteur 4 inscrit dans la loi de 2005, réduire ses importations de pétrole, de gaz et d'uranium et limiter la production de déchets nucléaires qui sont un bien vilain cadeau aux générations futures. Cet entêtement à nier la nécessité d'un débat de fond sur la politique énergétique, sans dogmatisme et sans angélisme, risque bien de plomber durablement les efforts, aussi ambitieux soient-ils, pour développer les énergies renouvelables.
Pas plus qu'on ne fait facilement du neuf avec du vieux on ne peut espérer dynamiser ce secteur sans reconsidérer les facteurs institutionnels et politiques qui le bloquent depuis plusieurs décennies. La publication à quelques jours du Grenelle du rapport du Conseil d'Analyse Stratégique présenté par Jean Syrota, qui assène que la France ne pourra atteindre le facteur 4, est une nouvelle preuve des blocages dans lesquels s'enlise notre pays. Monsieur Syrota a d'une certaine façon raison : sans changer de mode de pensée, on ne pourra ni diviser par 4 les émissions de CO2 d'ici 2050, ni réduire durablement notre facture énergétique… Il faut aujourd'hui repenser la politique énergétique en décentralisant et en déconcentrant la production de chaleur et d'électricité. Il faut valoriser la proximité qu'offrent les collectivités territoriales pour développer les énergies renouvelables en les diversifiant. L'expérience des Régions est très intéressante et démontre le potentiel de création d'emplois de ce secteur. Il faut mettre à l'honneur les économies d'énergie et l'efficacité car cette énergie qu'on ne consomme pas est bien celle qui nous coûte le moins cher et qui ne pollue pas. Il faut changer de repère et repenser les fondements de notre politique énergétique.
Il faudrait surtout reconsidérer la nature des relations entre Etat et collectivités territoriales. Car bon nombre des mesures qui pourraient sortir du Grenelle seront d'une façon ou d'une autre à la charge des grandes agglomérations, des intercommunalités et des Régions. Sans une concertation approfondie et prolongée pour tirer le meilleur de la décentralisation, notre pays ne pourra pas répondre aux enjeux du développement durable. Le Grenelle de l'environnement devrait au moins servir à sortir d'un jacobinisme paralysant.
Une occasion qui risque d'être une occasion manquée, dommage !
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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 12:20
PARIS (Reuters) - Les deux assemblées françaises réunies en Congrès devraient se prononcer sur la ratification du traité européen en février prochain, déclare le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet.
 Dans un entretien aux Echos, il estime que le Conseil constitutionnel, qui va être saisi dès le 14 décembre, mettra ensuite deux à trois semaines pour donner sa réponse sur la nécessité d'une révision de la Constitution, option très probable.

"Nous devrions soumettre début janvier un projet de loi en vue de l'établissement d'un Congrès qui se tiendra fin janvier. Une fois modifiée la Constitution, le vote des deux chambres à la majorité simple devrait intervenir début février", dit-il.

Le traité remplace la Constitution rejetée en 2005 en France lors d'un référendum. Il réforme le fonctionnement des institutions de l'Union en instaurant notamment une fonction de président et en modifiant les procédures de vote.

Mon commentaire :comme par hasard, cela tombe quelques semaines avant les municipales. La Gauche dans son ensemble saura-t-elle éviter le piège ainsi tendu ? Pour l'instant, c'est mal parti !

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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 12:09
>
> *Le projet SOLAR'ité : c'est quoi ?* L'idée est de proposer aux citoyens ne disposant pas des *ressources financières* ou d'une *toiture leur appartenant*, l'acquisition d'une *"part de panneau" solaire
 photovoltaïque à 20 euros*, et de permettre ainsi à tout un chacun d'agir, selon ses
> moyens, contre les CHANGEMENTS CLIMATIQUES.
>
> En plus d'être *propre* et *renouvelable*, l'électricité solaire est créatrice d'*emplois locaux *et augmente notre *indépendance énergétique*vis à vis d'autres pays.
>
> Le projet SOLAR'ité est porté par l'association " De Toit à moi " composée de 4 futurs ingénieurs spécialisés en énergies renouvelables.
 *Objectif *: installer 50 m2 de panneaux produisant de l'électricité à partir de l'énergie solaire co-financés par 1500 particuliers à Chambéry en Septembre 2008 !

Les bénéfices issus de la vente de l'électricité à EDF seront en plus, réinvestis, afin d'*aider les particuliers participants à réaliser des  ÉCONOMIES D'ÉNERGIE chez eux *(échange d'ampoules, prêt de wattmètres, bons de réduction pour des produits qui généreront des économies, etc.)

*Pour en savoir plus* : demandez nous notre plaquette d'info à  info.solarite@gmail.com !
>  Visitez notre site web www.detoitamoi.net dès la mi-novembre (en cours de mise en service)
>
Venez nous retrouver à l'ASDER le Jeudi 15 Novembre à 20h30 à l'occasion de la réunion d'information "le solaire photovoltaïque raccordé au réseau".
> Maison des Energies 562 avenue du Grand Ariétaz Chambéry.
 
>
> Manon MOREL - Présidente / Responsable communication

> Association "De Toit à moi" - Projet SOLAR'ité
> 325 avenue du Comte Vert 73000 CHAMBERY -
> Mail : info.solarite@gmail.com -
> Web : www.detoitamoi.net  (actif début Novembre 2007)


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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 11:24
Article de l’Hebdo des Savoie  - Vendredi 26 octobre 2007
 RUMILLY – Nuages chinois sur Téfal
Le projet de rachat d’un concurrent chinois par le Groupe Seb, propriétaire de Téfal, n’avance pas aussi vite que prévu. L’évolution du dossier inquiète le personnel, qui profite de la campagne des élections professionnelles pour faire le plein d’informations. Les plus récentes ne sont pas bonnes. Le prix d’achat des actions chinoises a été revu à la hausse et le cours des matières premières s’envole.
La semaine dernière, la réunion d’information organisée par la CGT à l’attention des salariés de Téfal a fait le plein. A quelques semaines des élections  professionnelles, les sujets de discussion ne manquent pas (Hebdo des Savoie du 5 octobre) mais c’est visiblement à l’avenir de leur usine que les salariés s’intéressent le plus désormais.
En août 2006, l’annonce du projet du groupe Seb, propriétaire de Téfal, d’acheter son concurrent chinois Supor avait semé le trouble. Un an après, les négociations n’ont toujours pas abouti. Les informations publiées par le récent rapport d’activité semestrielle de Seb n’inspirent guère à l’optimisme dans les rangs des salariés.Quelles conséquences pour l’emploi ?
« En annonçant sa volonté d’acheter son concurrent, le groupe Seb a fait monter le cours de l’action. Du coup, la famille propriétaire a revu son offre à la hausse » expliquent les responsables de la CGT Téfal. Le surcoût serait de l’ordre de 100 millions d’euros. S’inquiétant de la tournure que prennent les négociations, la CGT s’étonne que les dirigeants du groupe ne modifient pas leur stratégie. « Des agents de Téfal vont en Chine pour préparer des transferts alors que le site de la Rizière enregistre de réelles baisses d’activité. Jusque là, il y avait toujours eu une production soutenue ».
 
Un temps, les salariés ont espéré que leurs dirigeants reverraient le calendrier de l’acquisition. « Le pire, c’est que le groupe Seb se conduit comme s’il était propriétaire de Supor. Le savoir-faire est déjà parti là-bas, alors que le groupe n’est pas majoritaire. Cette acquisition aura certainement des conséquences sur la santé financière de l’entreprise et sur l’emploi en Europe » estiment les syndicalistes. Et la CGT de citer l’exemple américain, où la filiale T-Fal vient de fermer un atelier de production. « Il y a de quoi se faire du souci, même si la direction assure que l’achat de Supor doit permettre de progresser sur le marché chinois.
Si c’est vraiment comme ça que ça devait se passer d’accord, mais ce serait étonnant. En fermant un atelier de fabrication aux Etats-Unis, Seb donne un élément négatif, de sa stratégie future ».
L’entreprise française a déjà recours au « sourcing » en Chine. Ce terme technique pour éviter de dire « importations » ou « fabrication délocalisée », concerne déjà des accessoires, comme des fourchettes à appareils à fondue ou les cordons d’alimentation électrique, mais aussi la matière première.
Lors de la réunion d’information des salariés, il a beaucoup été question des disques en aluminium servant à fabriquer des poêles à Rumilly. Le sujet n’est pas nouveau.
A la fin du mois d’octobre 2006, puis en novembre, les ateliers « émaillerie » de Téfal avaient cessé toute activité pendant quatre jours faute de matière première. Cette fois, le métal est là, mais poserait des problèmes de mise en œuvre et d’odeur. « L’aluminium vient de Chine. Quand Seb sera propriétaire de Supor, qu’adviendra-t-il le jour où il y aura pénurie ? Faudra-t-il livrer les ateliers de Rumilly ou les Chinois ? » interroge la CGT.
Patrick Plaisance
 
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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 11:21
Derniers jours à Buenos Aires
 

Samedi 28 octobre :

rencontre au siège de la Centrale des Travailleurs Argentins 

Aujourd'hui, je rencontre la direction nationale de la CTA, syndicat indépendant, pluraliste et combatif qui se bat pour sa reconnaissance légale. En Argentine, en effet, le syndicalisme a historiquement pris la forme d'une organisation unique, pilier du régime péroniste. Après la fin de la dictature et durant les années ultra-libérales du gouvernement Menem, un mouvement syndical indépendant s'est peu à eu affirmé et a donné naissance, en 1992, à la CTA. Ce syndicat se bat aujourd'hui pour être habilité, lui aussi, à conclure des accords avec le patronat et l'Etat. Leur priorité : la juste redistribution des fruits de la vigoureuse croissance argentine. Ses responsables m'expliquent sur quelles bases ils ont constitué leur organisation qui entretient des relations fraternelles avec les syndicats français et participe activement à la Confédération Internationale des Syndicats : autonomie par rapport aux partis et à l'Etat, démocratie syndicale, recherche d'un syndicalisme adapté aux formes actuelles du capitalisme globalisé.

Je leur fais part de ma conviction que la qualité du dialogue social et des relations dans l'entreprise est un facteur de compétitivité et de mobilisation efficace de la richesse humaine. Au fil de nos échanges, je suis frappée de voir combien, malgré la différence des contextes, les problèmes se ressemblent : quelles sécurités face à la précarité randissante ? Quel modèle de croissance profitant au plus grand nombre ? Quel rapport de force avec quel syndicalisme représentatif et de masse pour rééquilibrer les relations entre le capital et le travail ?

Ils me parlent aussi des spécificités de la société argentine et notamment de l'importance de l'économie informelle qui les a conduits à ce parti-pris novateur : pour syndiquer celles et ceux qui n'ont que le travail au noir pour subvenir à leurs besoins (40% de la main d'œuvre) ainsi que les salariés précaires, la CTA développe, à côté des sections d'entreprise, l'affiliation individuelle des salariés sans statut, des chômeurs et des handicapés, comme me l'explique un de leurs responsables lui-même handicapé.

L'un des dirigeants de la CTA parle français et se présente comme « un métallo CFDT » : exilé chez nous pendant les années de dictature, il a travaillé et milité chez Alstom. Alexandra, responsable du secteur femmes, me dit combien elles ont été actives dans la construction de la CTA car les salariées sont les plus assignées au travail précaire et aux salaires les plus bas : « derrière chaque enfant pauvre, il y a une femme pauvre » me dit-elle. C'est sous leur impulsion que la CTA a intégré dans ses revendications la nécessité d'équipements d'accueil de la petite enfance (crèches, maternelles) accessibles aux plus pauvres.

Ils me parlent aussi de leur combat contre ce qu'ils appellent « la criminalisation de la protestation sociale » (3000 militants syndicaux actuellement concernés) et pour l'universalisation de la protection sociale, avec un salaire minimum garanti à tous alors qu'aujourd'hui 5,8 millions de salariés sur 12 millions n'y ont pas accès. Ils évoquent aussi le lourd tribut payé (67% des victimes) par les militants ouvriers et leur fierté d'être aujourd'hui parties civiles dans les procès intentés aux tortionnaires.

Cette rencontre a donné lieu à de nombreuses reprises dans la presse écrite et audiovisuelle et notamment à une pleine page dans « Clarin », l'un des principaux journaux argentins. Le Ministre du Travail, que je rencontrerai le soir de l'élection de Cristina, m'en parlera longuement.

Dimanche 28 octobre avec les Mères de la Place de Mai

 

Ce matin, j'ai rendez-vous avec Josefina « Pepa » de Noia, l'une des fondatrices des mères de la place de mai, l'une des 14 femmes qui, en pleine dictature, eurent les premières le courage d'exiger la vérité sur les « disparus ». Alors que la terreur s'abattait sur le peuple argentin, on les vit braver la répression avec leur fichu blanc sur lequel était brodé le nom de leurs enfant emprisonnés dont elles étaient sans nouvelles. Lors de ma campagne, l'une d'elles était venue à Grenoble m'apporter le soutien de ces femmes courageuses, hier résistantes et aujourd'hui toujours militantes pour que justice soit faite. Les mères sont aussi des grands-mères qui recherchent inlassablement les enfants arrachés à la naissance à leur mère emprisonnée et assassinée.

J'ai beaucoup d'admiration pour ces femmes debout qui ont défié un régime fondé sur la peur et s'investissent aujourd'hui dans la consolidation de la démocratie. En ce jour d'élection présidentielle, j'accompagne Pepa au bureau de vote et nous poursuivons en chemin notre conversation sur le combat de ces femmes auxquelles le président Kirchner a rendu l'hommage qu'elles méritent. Le gouvernement argentin a d'ailleurs prouvé sa détermination à ne pas laisser impunis les crimes de cette sinistre période et défère les tortionnaires à la justice.

Chez Anibal Ibarra

 

J'ai rendez-vous chez Anibal Ibarra, l'ancien maire de Buenos Aires nouvellement élu député, pour un « asado », un barbecue traditionnel argentin. Il a réuni pour la circonstance quelques élus de gauche (Susanna Rinaldi, Gabriele Alegre, Raul Puy) et artistes amis. Il m'accueille chaleureusement et déclare à la presse que, pour lui, ma visite témoigne du renforcement des liens entre les femmes politiques qui, en Argentine, au Chili et en France, « doivent batailler ferme pour tracer leur route dans des sociétés machistes ». Susanna Rinaldi déclare aux journalistes que j'ai eu « l'audace d'entamer une actualisation d'un socialisme français qui, depuis François Mitterrand, s'était un peu assoupi ». Nous parlons de ce nouveau défi que l'Argentine doit relever : un partage plus équitable des fruits de sa croissance et une politique volontaire de réduction des inégalités. 

A l'hôpital public Posadas 

Cet après-midi, je visite avec Carlos Schwartz, qui y exerce comme chirurgien des enfants, l'hôpital public Posadas, immense équipement qui accueille tous ceux qui n'ont pas les moyens de se soigner dans le secteur privé. Le paradoxe saute aux yeux : des personnels très qualifiés, un service de néonatologie très moderne mais des bâtiments mal entretenus et, en particulier, un service des urgences qu'il tient à me montrer et dont le délabrement est inimaginable avec des malades entassés sur des paillasses, un chien errant dans les couloirs… Le combat de ce médecin socialiste pour que le service public fonctionne mérite d'être salué.

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 14:26

Pour un référendum européen – Alain Lipietz

 

http://lipietz.net/spip.php?breve269#forum1979

 

 

Comme je pense qu’un traité de l’importance de Maastricht, de Nice, du TCE, du TME établit à la fois un nouveau pacte social et une nouvelle échelle pour ce pacte social, je suis par principe pour la ratification par referendum, et dans ce cas à la dimension du pacte, c’est à dire européen.

Ce principe référendaire était considéré par la gauche française comme "de droite" jusqu’à ce que Mitterrand en pratique un. Les Anglais n’en ont jamais organisé. Les Allemands l’ont carrément interdit dans leur constitution. Les Suisses en organisent souvent et on a l’impression que ça sert essentiellement à faire passer des lois xénophobes que les députés n’oseraient pas voter.

Le referendum est en effet exposé à toutes les démagogies, à tous les mensonges (exemple la dernière fois : « l’article 2 de la Charte rétablit la peine de mort et interdit l’avortement ».) On demande à des gens qui peuvent faire de la politique quelques minutes par jour de faire ce que des députés payés pour ça n’ont pas le temps de faire : je n’ai pas encore fini de lire la version « Coreper » du TME.

C’est par le referendum que les Napoléon III et les Hitler ont légitimé leur pouvoir.

Et pourtant je suis pour un referendum, parce que je crois en l’Humanité. Refouler la démagogie et le mensonge, c’est dur, et je demeure épuisé, blessé d’avoir perdu les referendum de Maastricht et du TCE : par deux fois le peuple a voté pour une mauvaise constitution, celle de Maastricht, et après 13 ans d’expérience il a voté pour garder Maastricht.

Mais c’est pareil pour la démocratie représentative : c’est le vote populaire qui fait le succès des Le Pen et des Blocher. Qu’il y ait 30% de Suisses pour voter pour ça est à vous dégoûter de la démocratie, directe ou indirecte.

Sauf que si je ne crois plus à la démocratie, à quoi me sert-il de militer, de faire mon travail de député ? Toute ma vie j’ai cru et crois toujours que par l’explication, le dialogue et l’écoute on peut changer l’humanité. Je ne pense pas que pas essence le peuple français ou suisse soit condamné à voter raciste (Le Pen ou Sarko ) ou à voter Non à l’Europe politique pour ne garder que l’Europe ultra-libérale de Maastricht Nice. La dernière, fois, pratiquement toutes les forces politiques étaient pour le non. Qui était pour le Oui ? Chirac mais il ne savait pas de quoi il parlait et ne pouvait donc l’expliquer, Hollande (presque pareil), et la majorité des verts, mais leur porte-parole était pour le Non !! Quant à l’UDF et Sarko ils ont fait campagne presque exclusivement contre la Turquie et, de Le Pen à Fabius, le Non était d’aborde un Non aux Turcs et aux musulmans, de Buffet à Besancenot un vote « contre Chirac et le Medef ». Si on fait la somme des votes de la présidentielle précédente, on trouve presque exactement le résultat de mai 2005.

Là ce sera différent et les élites du Non commencent à se diviser : le NPS Peillon et le social-libéral Fabius voteront Oui. En plus, le mensonge de ceux qui disaient « voter Non, c’est abolir Maastricht puisque la 3e partie c’est Maastricht » ne passera plus aussi facilement.

Bref, je crois que nous gagnerions un referendum sur le TME, mais même si je pensais perdre à nouveau je serai pour un referendum.

Sauf qu’il doit être européen, comme un referendum sur les choix de la municipalité de Villejuif doit être organisé au niveau de Villejuif.

Or, encore une fois, le referendum a si mauvaise réputation qu’il est interdit dans certains pays. Il faut donc trouver un arrangement pour compter les voix de ceux qui voteront par la voie parlementaire. Mais après tout, toutes les fédérations ou confédérations ont connu des élections globales avec des systèmes de vote différents selon les parties : aux USA il y avait des Etats où une partie des hommes (les esclaves) ne votaient pas, puis, aux USA comme en Suisse, les femmes n’ont pas acquis le droit de vote dans tous les Etats (ou cantons) en même temps.

Et si on n’y arrive pas tant pis. Comme député, je voterai oui.

Mon commentaire : 
1) il n'y aura pas de référendum au niveau européen, ce n'est pas possible
2) faut-il faire campagne pour un référendum en France avec Le Pen, de Villiers, l'extrême gauche, tous opposés à l'idée même de construction politique européenne ... pour finalement ne pas l'obtenir, ce référendum,  et voter oui en Congrès ??

 

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 11:14
Du bon usage de Nicolas Sarkozy par Gaetan Gorce



Le Président de la République s'efforce résolument, depuis des mois, d'affaiblir l'opposition. Un jour il rameute certains de ses dirigeants en mal de maroquin. Un autre il ouvre des pistes de débat, en particulier sur les institutions, dans lesquelles les Socialistes s'engagent aussitôt en rangs dispersés ... Tout cela résulte à l'évidence d'une stratégie délibérée.
Le Parti socialiste n'a pas su, bien que la question lui soit posée maintenant avec insistance depuis la composition du premier gouvernement d'ouverture, trouver la parade. Il se persuade, faute de mieux, que  la dégradation visible de la situation économique et financière aboutira inéluctablement à un retour de balancier qui lui serait favorable.
Ne serait-il pas temps de choisir une autre stratégie qui ne soit pas déterminée en fonction de l'adversaire (c'est à dire en réalité par lui) mais à partir de l'idée que nous nous faisons nous-mêmes des choses ?
Ce qui suppose d'assumer nos objectifs qui sont aussi ceux de la réforme : la gauche, si elle était revenue au pouvoir, aurait dû engager des transformations profondes pour soutenir la croissance, assurer l'avenir de notre système de protection sociale, etc. Elle ne peut donc reprocher aujourd'hui à Nicolas Sarkozy de s'être emparé de ces sujets. Ils font partie intégrante de tout agenda politique responsable. Ce n'est donc pas le principe des réformes qu'il faut contester, mais leur modalité, leur contenu et, surtout, leur inadéquation aux ambitions affichées.
Prenons l'exemple du dossier européen. Ne voir dans le Traité simplifié qu'une manoeuvre supplémentaire destinée à diviser les Socialistes reviendrait à faire preuve d'une paranoïa aiguë. Dramatiser ce débat, comme certains s'emploient déjà à le faire, aurait paradoxalement pour résultat de servir sur un plateau à N Sarkozy le spectacle d'une Gauche divisée. Le Traité simplifié doit être pris pour ce qu'il est : un accord a minima permettant de débloquer une situation figée depuis plus de deux ans. Ce qui compte, c'est donc moins le traité lui-même que les perspectives que ce déblocage peut à nouveau offrir à l'Europe et sur lesquelles la Gauche devrait à la fois interpeller le gouvernement et préciser ses orientations.
Que deviendra le projet de Défense européenne ? Où en est l'idée d'une coopération renforcée sur la fiscalité des entreprises ? Comment obtenir le renforcement de l'agenda social européen ? La question abordée ainsi, la solution s'impose d'elle-même : c'est parce qu'il s'agit d'un mini traité, délesté au passage de la partie III de l'ancienne constitution honnie par une partie des Socialistes, qu'il est possible de l'approuver sans recourir au référendum. Il nous faudra en revanche nous montrer à cette occasion ambitieux et convaincants sur le contenu d'un projet européen qu'il faut maintenant redéfinir.
C'est à cela que nous devrions nous employer, y compris au sein du PSE, plutôt que de nous égarer dans la recherche de compromis bancals et, au total, peu glorieux.
La question n'est pas de savoir si nous aurions fait mieux. Elle est de dire ici et maintenant comment faire pour aller plus loin.

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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 08:31

Argumentaire pour le traité

1) Un traité utile : le traité réformateur répond à un besoin pour mieux travailler à 27. Toute amélioration est bonne à prendre. On ne fera pas mieux avant longtemps.
2) Un traité de sortie de crise : depuis 2005, l’UE fonctionne au ralenti. Il est aujourd’hui temps de consacrer notre énergie à des chantiers urgents : croissance, changement climatique, action externe, promotion de nos valeurs et de nos intérêts. L’Europe s’est assez regardé le nombril.
3) Un traité prometteur : la personnalité juridique est reconnue à l’Union européenne ; un haut représentant pour la politique étrangère et la politique de sécurité commune sera nommé par le Conseil, (et si on l’appelait ministre des affaires étrangères quand même ?) et sera doté d’un service diplomatique, il présidera le conseil des ministres des Affaires étrangères et sera l’un des vice-présidents de la Commission ; la majorité qualifiée devient la règle au Conseil des ministres, sauf dispositions contraires des Traités ; une piste pour une représentation unique de la zone euro est amorcée, la clause de solidarité entre les Etats membres est maintenue notamment dans les domaines de la défense et de l’énergie. Des progrès ont été réalisés pour le financement de la Politique européenne de sécurité commune, et des coopérations structurées en matière de défense pourront être envisagées à la majorité qualifiée. L’avenir sera ce que nous en ferons.
4) Un traité réformateur : le Conseil européen va élire son président pour un mandat de deux ans et demi renouvelable une fois, ce qui supprime les présidences tournantes et permet une meilleure représentation extérieure de l’Union ; la Commission retrouvera sa vraie nature en 2014, le nombre de commissaire n’étant plus égal au nombre d’Etats ; avec 18 commissaires, chaque pays sera représenté sur la base d’une rotation égalitaire ; le Parlement européen voit ses compétences augmentées, le champ de la codécision est étendu, les 751 membres du Parlement devront élire le Président de la Commission et auditionneront les membres de la Commission et le Haut Représentant.
5) Un traité qui apporte plus de démocratie : la démocratie participative est renforcée (un droit de pétition est reconnu aux citoyens que la confédération européenne des syndicats, par exemple, pourrait déclencher facilement) ; la démocratie représentative est accrue (association des Parlements nationaux et possibilité pour eux de réexaminer une proposition de la Commission, extension des pouvoirs du Parlement européen notamment par la codécision).

6) Un traité contre la criminalité organisée : l’espace de justice, de liberté et de sécurité ouvre la voie à des coopérations en matière d’immigration, de coopération judiciaire et policière indispensables face aux criminels qui se jouent des systèmes nationaux.

7) Un traité plus social : l’UE devra se préoccuper de l’ensemble des objectifs qu’elle s’est fixés, y compris la lutte contre les inégalités ; un protocole sur les services d’intérêt général (services publics) est prévu.8) Un traité à compléter : il y manque des choses, c’est vrai ; des symboles ont disparu, c’est regrettable ; des mentions importantes (sur la politique de concurrence, sur la primauté du droit communautaire) ont été éliminées, c’est peu glorieux quand les politiques demeurent inchangées ; la Charte des droits fondamentaux ne va s’appliquer ni au Royaume-Uni ni à la Pologne1, c’est consternant. La Charte sera proclamée officiellement le 12 décembre prochain devant le Parlement européen. L’UE s’est toujours faite par étapes. Les lacunes du traité sont une incitation à continuer à se battre, pas à baisser les bras.
9) Un rêve intact, un rêve plus grand que jamais : 27 pays en paix ; la guerre froide surmontée ; des jeunes qui se déplacent dans toute l’Union sans être entravés, des êtres humains qui échangent, se rencontrent, commercent, s’affrontent mais se découvrent et se respectent. Voilà l’essentiel. On n’en parle jamais dans les traités.

1

En ce qui concerne la Pologne, les premières déclarations du futur Premier ministre sont porteuses d’espoirs, la Pologne pourrait renoncer à cette dérogation.
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