Annecy :
Les journalistes rencontre les parlementaires
A Annecy (Haute-Savoie), les huit parlementaires (cinq députés UMP et trois sénateurs : deux UMP et un nouveau centre) ont reçu la plate forme intersyndicale des journalistes et l'appel à la journée d'action de la fédération européenne des journalistes de ce lundi 5 novembre.
Dans l'après midi de lundi, alors que leurs collègues manifestaient à Paris devant l’Assemblée nationale, les délégués des syndicats de journalistes USJ CFDT et SNJ, et représentants du Club de la presse des Savoie ont organisé dans le cadre du théâtre Bonlieu à Annecy,une conférence de presse. Deux parlementaires s’y sont associés pendant une heure et demie. Les questions de l’heure, notamment la restructuration de la presse régionale et nationale, ont été abordées avec franchise.
Dominique Cheul, délégué CFDT du Dauphiné libéré, Jean-François Cullafroz, co-secrétaire général de l'Union syndicale des journalistes CFDT, Andrée Montmasson et Gérard Fumex, tous deux membres du bureau du Club de la presse des Savoie, ont exposé à Lionel Tardy (député Annecy) et Pierre Hérisson (sénateur-maire de Sevrier) les préoccupations des journalistes : maintien d’un pluralisme de l’information, intégration des chartes d’éthique dans le cadre des textes de loi qui régissent les journalistes et reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle.
Lionel Tardy, nouveau député, a exprimé la nécessité d'une presse locale de qualité et d'investigation en soulignant que la presse nationale doit veiller à ne pas tomber dans l'uniformité. Pierre Hérisson a manifesté son intérêt aux revendications des journalistes.
Pour prolonger cette journée d'action européenne, la mobilisation des 38 000 journalistes se poursuit au plan national. En Haute-Savoie, un débat sur la presse devrait avoir lieu dans les semaines à venir.
Après avoir présenté, le 4 octobre dernier, ses propositions pour renforcer l’indépendance de la presse française, l’intersyndicale des journalistes (SNJ, USJ-CFDT, SNJ-CGT, SJ-CFTC, SJ-FO) appelle la profession et les citoyens à se mobiliser pour la journée européenne de la liberté de la presse, « Debout pour le journalisme », le lundi 5 novembre
(http://www.ifj-europe.org/default.asp?Issue=StandUpForJournalism&Language=FR).
Organisée dans une trentaine de pays par la Fédération européenne des journalistes (FEJ), cette journée, en droite ligne avec le mouvement des syndicats de journalistes français, a pour objectif de faire prendre conscience aux citoyens européens que le journalisme et l’information sont en danger.
De fait, partout sur le vieux continent, les atteintes à la liberté de la presse, et donc au droit qu’ont les citoyens de bénéficier d’une information indépendante et pluraliste, se multiplient : pressions économiques et politiques, marchandisation de l’information, autocensure, précarité, non-respect du principe de protection des sources, etc. en pâtit.
On peut à cet égard citer de nombreux exemples : en Slovénie, où plus de 400 journalistes protestent contre un gouvernement qui pratique la censure politique. Au Portugal, où le gouvernement vient d’adopter une loi qui limite la protection des sources. En Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark, où des journalistes ont été traduits en justice et même parfois emprisonnés pour avoir refusé de révéler leurs sources. En Italie, où les journalistes de presse écrite sont dans l’impasse pour le renouvellement de la négociation collective depuis deux ans.
En Suisse alémanique, où les journalistes travaillent depuis bientôt trois ans sans convention collective.
Dans la plupart des nouveaux pays membres de l’Union européenne une majorité de journalistes sont contraints d’accepter des contrats de travail précaires, ou faussement « indépendants », dans un marché des médias dominé par une poignéede sociétés d’Europe « de l’Ouest ».
En France comme ailleurs, selon la FEJ, « nous voyons se rejoindre les démons de l’ingérence politique, de l’autocensure, de la concentration des médias et de la précarité dans la profession pour aboutir à un journalisme véritablement malade ».
• A Paris, un rassemblement aura lieu à l'Aseemblée Nationale. Les
• Des
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syndicats de journalistes remettront leurs propositions aux députés avec la pétition (www.intersj.info) qu’ils ont lancée sur la toile après le rassemblement du 4 octobre.cafés citoyens seront organisés dans différentes villes de province.Les clubs de la presse régionaux organiseront, eux aussi, différentes manifestations. D’ici là, on peut soutenir l’action des syndicats de journalistes :LE 5 NOVEMBRE, JOURNALISTES ET CITOYENS ENSEMBLE
« DEBOUT POUR LE JOURNALISME»
Informations sur la journée européenne de la liberté de la presse :
http://www.ifj-europe.org/default.asp?Issue=StandUpForJournalism&Language=FR
Le 5 novembre, pour tirer la sonnette d’alarme et marquer l’attachement des journalistes à leur métier et des citoyens à leur droit à l’information, des initiatives sont prévues sur tout le territoire.