Actualité politique nationale. Actualité politique, économique et sociale d'Annecy et de l'agglomération annécienne. Développement durable
C'est la mesure phare du projet municipal du maire sortant. De quoi s'agit-il ? D'un tramway sur rails à créer dans l'agglo, qui au dehors emprunterait les rails SNCF. Voici pour le principe. Et la réalité ?
Pour la ligne Seynod - Annecy- Epagny, tout est à créer.
Pour la ligne St Jorioz- Groisy, il faut créer la ligne de St Jorioz à Annecy, ensuite on peut utiliser les voies SNCF.
Sur le papier, tout est simple. Y A KA !!!
Un petit détail que l'auteur de la proposition s'est bien gardé d'aborder : LE COUT.
Mulhouse s'est doté de ce système : en tapant tram train dans un moteur de recherche puis coût dans les mots clés, on tombe sur les renseignements utiles.
Pour la partie urbaine, le prix de revient est de 17,2 millions d'euros le kilomètre. Soit pour la partie urbaine du réseau annécien (15 km), quelque chose comme 258 millions d'euros (plus de 1,6 milliard de francs) à trouver sans aucune aide de l'Etat puisque les gouvernements de droite depuis 2002 ont supprimé cette aide. Les impôts locaux vont en prendre un coup !
Remarquons au passage que la promesse mirifique du maire sortant n'engage pas trop puisqu'il faut au préalable - dit-il - réaliser le tunnel sous le Semnoz (coût estimé en février 2007 : 340 millions d'euros au bas mot ! et sans financement extérieur !). En clair ce n'est pas pour les six ans à venir.
Entre la gratuité des bus (4,9 millions d'euros par an entraînant l'augmentation du versement transport refusée par l'UMP et le Nouveau Centre) et le tram train à 258 millions d'euros, ne peut-on trouver une autre solution pour améliorer réellement les transports urbains et limiter l'usage de la voiture en ville ?
La liste de gauche proposera prochainement une alternative séduisante, efficace et réaliste.
TUNNEL SOUS LE SEMNOZ : PARLONS-EN
C'est un projet commun aux deux listes de droite. Il sera à péage. Sa construction sera financée uniquement par les contribuables locaux et départementaux. Il ne fera que déplacer les problèmes et amènera un surplus de véhicules dans l'agglo. Il faut le replacer dans son contexte. Il intervient dans le prolongement de la réalisation du barreau d'autoroute Annecy-Genève et dans la perspective de la modification de l'application de la loi Littoral sur les bords du lac. C'est un boulevard ouvert aux riches résidents genevois pour qu'ils viennent s'établir sur les bords du lac, avec à la clé bétonnage et nouvelle hausse du coût de l'immobilier. On comprend que les agents immobiliers, les propriétaires terriens et les entrepreneurs du BTP (Ceccon...) soient à fond derrière ces projets.
Faut-il laisser les choses en l'Etat ? Non, bien sûr.
1- il faut limiter l'urbanisation galopante sur les communes du bord du lac. Sans cela il n'y a aucune solution valable à terme, et donc s'opposer à toute modification de la loi Littoral. Ce n'est pas gagné car le silence actuel sur la question ne doit pas faire illusion: le projet ressortira sitôt les élections passées, si les mêmes équipes municipales restent en place.
2- il faut faire ce qui était prévu au Contrat de plan Etat-Région et qui n'a pas reçu le moindre début de réalisation : aménagements routiers sur la 508 sud, permettant de libérer une voie centrale pour des transports en commun.
3- il faut compléter ce dispositif par un parking relais à St Jorioz pour que les automobilistes en provenance de Faverges laissent leur voiture et prennent les transports en commun.
4- tout pourrait aller assez vite si Sévrier et St Jorioz entraient dans la communauté d'agglomération : la SIBRA serait alors directement compétente pour desservir ces deux communes.