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Bonjour à tous...
Je me permets de vous adresser ce mail afin de vous faire partager la mésaventure dont j'ai été tout à la fois le témoin et l'une des victimes... Mais venons en aux faits,
Je suis artiste musicien ; je devais donc jouer vendredi dernier (16.03.07) au Brin de Zinc à Chambéry avec le groupe Tikipoon dans le cadre d'un festival reggae. Rien à signaler jusque là, mise à part une petite discussion de comptoir avec le responsable de salle dans l'après midi, juste avant nos balances, qui me signalait la venue régulière (et notamment la veille) de la police nationale aux soirées organisées par le Brin de Zinc. Une police décrite au passage comme relativement agressive lors de ses visites...
22 h 30 : nous entamons notre concert. 20 mn de set et toujours rien à signaler... Et soudain, alors que nous commençons notre huitième morceau, les lumières s'allument brusquement, et le responsable de salle monte sur scène, nous annonçant au micro : "Nous sommes désolés mais la police va devoir procéder à un contrôle généralisé." Je vous dirais au passage que près de 180 personnes étaient présentes à ce moment là !!!
Et, en effet, nous voyons alors rentrer dans la salle trois policiers en uniforme et armés (est-ce avec ce genre de provocations que l'on va calmer le climat d'insécurité dont la France se fait l'écho ?), et qui procèdent alors bel et bien aux contrôles proprement dit. Evidemment, 180 personnes à interroger, c'est long... 40 minutes s'écoulent durant lesquelles nous patientons tous, nous musiciens et spectateurs, en espérant que le concert puisse reprendre. Et au terme de cette véritable inspection en salle, on aggrave encore les faits en voyant avec stupéfaction les policiers monter sur scène et venir nous interroger à notre tour !!! Le type de questions posées ? Je vous le cite dans le mille !!! "Qui êtes vous ? D'où venez vous ? Avez vous signé un contrat pour le concert de ce soir ? Etes vous en association ? Quelle est votre activité ? Qui est le président ? Détenez vous la licence d'entrepreneur ?" Nous tâchons d'être le plus clair sur la situation en répondant aux différentes questions (amis artistes de tous bords, je ne vous fait pas de dessins, c'est effectivement très facile quand on est en pleine prestation de se préoccuper de ce genre de problématique...) en restant le plus courtois possible. Suite à quoi le policier prend congé et descend du plateau, tout en n'oubliant pas au passage de relever l'identité, l'adresse du domicile du chanteur du groupe et son numéro de téléphone. Et le concert reprend, pour finalement arriver à son terme 45 minutes plus tard... Ma question et ma remarque sont simples
MAIS A QUI AVONS NOUS AFFAIRE ? A LA POLICE ? AUX RENSEIGNEMENTS
GENERAUX ? A LA DIRECTION DEPARTEMENTALE DU TRAVAIL ? Et à quoi rime cette
manière de procéder ? IL S'AGIT UNE FOIS ENCORE D'UNE VERITABLE AGRESSION AUX LIBERTES INDIVIDUELLES, A LA PROPRIETE PRIVEE ET PLUS ENCORE D'UN VERITABLE DENI DE L'OBJET ARTISTIQUE !!! A T-ON ENCORE LE DROIT D'ËTRE ARTISTE EN FRANCE AUJOURD'HUI, ET POUR COMBIEN DE TEMPS ? J'ai mal pour la culture française, et j'ignore encore le traitement... C'est pourquoi je m'associe à tous ceux qui ont déjà
souffert de ces procédures, de ce véritable abus de pouvoir et de cette atteinte à la démocratie, qu'ils soient artistes ou techniciens, pour lancer un appel : MOBILISONS NOUS !!! QU'ATTENDEZ NOUS POUR REAGIR ? LE RETOUR DES GESTAPO ET DU REGIME DE VICHY ? CAR LES METHODES SONT LES MÊMES ! ALORS AGISSONS !
Mathias Quillard, Grenoble (38)
COMMENTAIRE :Tout en laissant à son auteur la responsabilité de ses propos, il m'a semblé utile de porter ces faits à la connaissance de chacun.