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19 avril 2008 6 19 /04 /avril /2008 14:39

Jean BOUTRY, le 17 avril 2008

 

 

 

Déclaration de candidature

à l’élection du président de la C2A (17 avril 2008)

 

 

 

 

Chers collègues,

 

Je vous présente ma candidature à la responsabilité de président de notre Communauté d'agglomération, au nom des élus de gauche de notre assemblée.

 

Nous ne situons pas cette candidature dans une posture d'opposition, mais de construction.

Les équipes de gauche qui se sont présentées dans les villes de notre agglomération ont défini ensemble les principales orientations qu'elles souhaitent voir suivies par notre Communauté, et elles les ont fait connaître dans chacune de leur commune, durant la campagne des municipales.

 

Notre souci est de faire valoir ces priorités ; notre volonté est aussi de contribuer à ce que notre assemblée soit celle des coopérations, et pas celle des affrontements.

 

Notre statut au sein du conseil communautaire est double :

 

-          Nous sommes d'une part des représentants de nos communes, chargés d'exprimer ce que chacune d'elles peut offrir à la construction intercommunale et chargés de porter leur intérêt dans la communauté. Aucune commune ne doit être privilégiée, aucune ne doit être lésée dans la répartition de l'effort et de ses retombées.

 

-          Nous sommes d'autre part des élus intercommunaux, en responsabilité de conduire les politiques et les actions dans l'intérêt de tous les habitants de l'agglomération. Nous avons nos sensibilités, nos appartenances politiques, nos visions de l'avenir et nos appréciations des choix à faire. En tout état de cause, le souci de répondre au mieux aux défis auxquels est confrontée notre agglomération et aux besoins de ses habitants est notre raison d'être.

 

Ces deux dimensions de notre fonction font de nous les membres d'une structure de coopération intercommunale, de coopération entre communes. Nous devons donc conduire l'action de l'agglomération en sachant toujours trouver les points de convergence, entre nos communes, et entre nos différences de vue.

 

 

Quelles sont les priorités à donner à l'action intercommunale ?

 

Nous serons sans doute tous d'accord pour affirmer que les domaines du logement social, de l'économie et de l'emploi, des transports en commun constituent trois priorités, mais pas forcément sur les voies à emprunter et sur l'intensité de l'action :

 

1-    Pour le logement, nous devons nous doter de deux moyens indispensables pour faire face aux besoins des habitants :
. Nous devons progresser vers
une véritable stratégie de maîtrise foncière, à partir d’une concertation approfondie sur l'urbanisation à l'échelle de l'agglomération, et vers une coopération au niveau du territoire du SCOT. A cet effet, il faut nous reposer la question de notre participation à l'Etablissement Public Foncier, considérant l'atonie de notre programme d'action foncière.
. Deuxième voie, il faut
inciter financièrement les communes à tenir leurs engagements en matière de logement : nous proposons que la Dotation de Solidarité Communautaire (DSC) redistribuée aux communes prenne davantage en compte le nombre de logements sociaux des communes et les revenus moyens de leurs habitants.

 

2-    Pour le développement économique et l'emploi :
.
nous avons su mobiliser des outils pour les activités de l'image et du multimédia, de la mécatronique, qui portent leurs fruits ; il faut faire de même pour le sport, pour le développement des expositions et des congrès.
. Si le projet de Maison de l'emploi et de la formation n'a pas pu aboutir en raison du retrait de l'Etat, la démarche a montré qu'on peut faire plus efficace dans la coopération entre les acteurs.

 

3-    Concernant les déplacements, 
. Nous avons une société de bus plutôt performante, si l'on se réfère aux agglomérations de taille équivalente, mais
nous avons avancé trop lentement dans l'aménagement de voies en site propre et de parcs relais en entrée d'agglomération.
.
Nous devons pousser les feux sur les axes les plus chargés, comme celui de la 508, en impliquant le Conseil Général dans la réalisation d'un axe lourd de transports en commun  entre La Balme de Sillingy et Saint-Jorioz...trolleybus, tram-train ? C'est la seule vraie réponse pour faire face à la congestion...et améliorer la qualité de l'air, réponse à privilégier à tout projet de renforcement des infrastructures routières.

 

 

En ce qui concerne les autres champs d'intervention de la C2A :

 


-  il nous faudra
franchir de nouveaux pas dans les politiques d'environnement, tels que le recyclage des déchets alimentaires, la mobilisation pour l'amélioration de la qualité de l'air ;
- nous voulons agir résolument pour
le maintien des protections de la Loi Littoral sur le territoire des communes des rives du lac.

 

- Le sens de la politique culturelle d'agglomération doit être de s'ouvrir au plus grand nombre, de toucher de nouveaux publics en mettant en commun les moyens, en développant les actions en réseau.

 

- Dans les équipements et services aux personnes âgées, les enseignements de l'expérience de ces dernières années montrent que nous devons faire construire des EHPAD de statut public, qui permettent une tarification accessible à nos concitoyens et une garantie de qualité, avancer dans les actions de prévention, et savoir innover dans des programmes de logements adaptés et regroupés, dotés de services communs, qui constituent une alternative entre la médicalisation lourde et le maintien à domicile.

 

Voilà, brièvement, nos principales propositions d'orientation sur le fond.

 

 

Au plan des moyens, nous savons que nos marges de manoeuvre sont plus réduites qu'elles ne l'ont été. Pour garder le cap du maintien d'une DSC au niveau actuel, c'est notamment en mettant davantage en commun les moyens (essentiellement humains) entre la communauté et les communes que nous devrions limiter la croissance des dépenses de fonctionnement.

 

 

Enfin, sur le mode de fonctionnement de la Communauté, je disais en introduction que la coopération doit l'emporter sur l'affrontement.

Nous avons trop vécu dans le précédent mandat la tension permanente au sommet. Veillons à ne pas retomber dans ce fonctionnement préjudiciable, générateur de lenteurs d’une politique qui se réduirait au plus petit dénominateur commun.

 

Car ce qui est en jeu, c’est bien un nouveau compromis sur les politiques d’agglomération et l’intensité de l’action à mener. Ce nouveau compromis, nous proposons de le construire ensemble, sans exclusive.

 

C’est pourquoi, si nous voulons véritablement engager une nouvelle étape de la gouvernance de l’agglomération, il faut la construire sur une vision davantage pluraliste, impliquant toutes les forces politiques ouvertes à la recherche de convergences, toutes les communes – petites ou grandes, urbaines ou péri-urbaines.

 

Nous sommes pour notre part prêts à prendre nos responsabilités dans la conduite des politiques de l’agglomération, comme nous l’avons fait dans le précédent mandat, et même davantage.

 

Voilà donc, mesdames et messieurs les conseillers, le sens de la candidature que je présente.   

 

 

 

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commentaires

E
La gauche, à l'agglo, obtient 15 voix. Accoyer obtient 66 voix sur 101. La gauche n'a pas voté pour lui, mais 20 élus de droite non plus (101 - 66 - 15). Ces 20 voix de droite n'auraient pas voté pour un candidat de gauche. C'est parfaitement clair et il n'y a aucune combinaison ni entente foireuse !
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F
c'est un sacré embrouillimini.....de la politique pure et dure , faite de combinaisons , d'ententes fouareuses....de la démocratie de pacotille....
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M
Si les voix qui ont manqué à Accoyer sont des voix de droite, ça veut dire que la gauche a voté pour lui ? En tous cas c'est ce que je comprends de vos explications qui ne m'ont pas convaincu. Tant pis.
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E
Ce que proposent Michel et François, c'est ce que la gauche a fait en 2001. Effectivement au poste de 1er vice-président le candidat socialiste avait obtenu un peu plus de voix qu'au poste de président. De là à être élu, il y avait (et il y a toujours) une grosse marge. En fait le sonc vote aurait été semblable au 1er, à quelques voix près.<br /> En 2008, il faut se compter pour savoir où la gauche en est, notamment dans les communes où le vote est moins politique,et pour présenter nos propositions. Les voix qui ont manqué à Accoyer, ce sont des voix de droite, qui ne seraient de toute façon pas venues sur un candidat de gauche.
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F
oui Michel , tu as raison...sur ce coup là M Excoffier aura beaucoup de mal à justifier une telle bêtise.
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